Mémoire,
pâte à modeler l'histoire et ses fleurs fanées
qu'un regard voudrait savoir encore embrasser
sans le pouvoir jamais
Mémoire, où suis-je allé ?
Ai-je fendu les eaux du lac
dans un canot à grands carreaux
jeté sur cette longue flaque
bordant le caniveau ?
Ai-je succombé aux attaques
de canons crachant des calots
cent fois sur le parquet qui craque
à chacun des assauts ?
Ai-je secouru la Florence
la Virginie ou la Manon
dans l'opportune renaissance
d'un carré de buissons ?
Ai-je gravé le nom de France
sur un buvard ou sur ce tronc
de peuplier où je balance
entre rire et mouron ?
Ai-je noyé dans l'air humide
aux pieds bronzés de Duguesclin
mon arrogance aux poches vides
de transports en commun ?
Ai-je perçu de l'Atlantide
vibrer sans fin dans le marin
un chant de sirène fluide
ou l'écho de mon plaint ?
Mémoire, ne dis rien
ne parle pas, sur le chemin
avance un rêve, le mien
j'y suis bien davantage, serein
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
moi je crois me souvenir d'un gars, un poLète, qui faisait des vers tellement trop beaux que les femmes se pâmaient et arrachaient leurs vêtements en criant son nom "tiiiiiiiniaaaaaaaak"...
à moins que ma mémoire me joue des tours???
oui, non, c'est bien ça... "tiiiiiiiiiniaaaaaaak"
;o)
serénité. Oui, j'aime bcp ce poème. je voyage...