Parce que le coiffeur t'a ouvert ce dimanche
la porte de côté où tu t'engages, seule
aux feuillages d'été, d'âpres apartés feulent
J'ai les yeux dans des mains qui ne sont plus étanches
Parce que les nuées fondent sur Hermanville
comme un amer avril et son plus triste mai
j'ai le cœur imbécile et ne sais plus chanter
sur mes lèvres brûlées qu'un titre de Granville
Parce que les matins s'étirent jusqu'au soir
avec le même goût de piètre médecine
où balancent douleur et humeur assassine
nulle paix n'apparaît aux nocturnes couloirs
Parce que les journaux me sont trop quotidiens
qui n'apportent jamais la nouvelle attendue
que je crains d'y trouver où tu as disparu
je ne lis que mon pas désormais sans le tien
Mais parce qu'il faut vivre et mener sa partie
je réclame l'oubli dans le moindre sursaut
Peut-être dois-je ici graver un dernier mot
pour nos mortes amours, sur leur tombe fleurie...
tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#216
à Laurence Le Masle