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introspection élargie aux fins de réflection lumineuse

  • la sagesse du coquillage à marée basse

    Ah, dieu ! je suis mort
    mais non

    Aveugle, alors
    non plus

    Sourd, peut-être
    pas davantage

    Mais quoi, alors ?

    D’où vient que je ne voie plus rien dans ce décor
    qui m’enchante ?

    Quelle est cette rumeur où l’ardeur est absente ?

    Pourquoi faut-il aussi que je ne bouge plus
    ni ne rie, ni ne mange, ni ne chante à la nue ?

    Je ne sais qui tu es, par là mon existence
    est comme ce miroir où danse la buée

    J’ai perdu le savoir et l’ivresse des transes
    où ma sirène amie naguère me portait

    Je ne goûte plus rien des saveurs ignorées
    que sont le pain du ciel et le jus des rivages

    Je suis mort, je me dis, puisque j’ai bien compris
    que j’ai quitté ce monde et ses beautés sauvages

    Ou alors, je suis fou… ou, devenu trop sage
    ne suis-je que la bouche bée d’un coquillage

    coquillage.jpg

    tiniak ©2007-2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    (à paraître dans l'Abécédaire poLétique)