Ah, dieu ! je suis mort
mais non
Aveugle, alors
non plus
Sourd, peut-être
pas davantage
Mais quoi, alors ?
D’où vient que je ne voie plus rien dans ce décor
qui m’enchante ?
Quelle est cette rumeur où l’ardeur est absente ?
Pourquoi faut-il aussi que je ne bouge plus
ni ne rie, ni ne mange, ni ne chante à la nue ?
Je ne sais qui tu es, par là mon existence
est comme ce miroir où danse la buée
J’ai perdu le savoir et l’ivresse des transes
où ma sirène amie naguère me portait
Je ne goûte plus rien des saveurs ignorées
que sont le pain du ciel et le jus des rivages
Je suis mort, je me dis, puisque j’ai bien compris
que j’ai quitté ce monde et ses beautés sauvages
Ou alors, je suis fou… ou, devenu trop sage
ne suis-je que la bouche bée d’un coquillage
tiniak ©2007-2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(à paraître dans l'Abécédaire poLétique)
Commentaires
cette même sagesse ignorée plus tôt aurait donc pris le dessus finalement ?
http://pavupapri.hautetfort.com/archive/2009/04/02/delire.html
quelle tristesse... mais le chagrin des uns doit probablement bien servir le bonheur, à tout le moins la satisfaction de quelques autres.