Pause(s), malgré tout
(tiki#228)
(tiki#229)
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Pause(s), malgré tout
(tiki#228)
(tiki#229)
(c'est ça, ris ! ah...)
And.. - en attendant Sodade i Morna - ...ACTION !
Les effluves de rhum dans ta voix, me font tourner la tête
Tu me fais danser du bout des doigts, comme tes cigarettes
Immobile, comme à ton habitude, mais es-tu devenue muette
ou est-ce à cause des kilomètres, que tu n’ me réponds plus ?
Evora, Evora... Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
Evora, Evora...
Souviens-toi de la première fois, où nos regards s'étaient croisés
Même que ton œil disait merde à l'autre, surtout à moi
Mais pourquoi moi,
alors que les autres te trouvaient bien trop laide ?
Peut-être que moi je suis trop bête, mais je sais t'écouter
Evora, Evora...Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
Evora, Evora...
Ave ! Cesaria... Chapeau pour la route à pieds
Nue est, et nue était, Diva aux pieds nus, restera
Et à vie ! Cesaria, et à la mort aussi
Obrigado, tu embrigadas des millions de soldats dans ta patrie
Donc gare à vous ! Cesaria,
tu nous as tous quand même bien eus, hein ?
Tout le monde te croyait disparue, mais tu es revenue
Sacrée ! Cesaria, quelle belle leçon d'humilité
Malgré toutes ces bouteilles de rhum, tous les chemins mènent à la dignité
Evora, Evora... Tu ne m'aimes plus ou quoi ?
Evora, Evora... Après tant d'années !
Evora, Evora... Une de perdue, c'est ça ?
Evora, Evora... Je te retrouverai, c'est sûr,
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
c'est sûr, bah oui, c'est sûr
ah oui, c'est sûr, bah oui, c'est sûr
Evora, Evora...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Oy Sodad' ! Sodade ninha Cesaria...
Music videos by Stromae performing 'ave cesaria'. © 2014 Mosaert
La chaleur mollissait. Quant à moi – pour l’avoir bien battue ! je finissais de polir cette peau chagrinée que m’avait revendue un vieil amour de foire. Tu connais cette histoire, elle ne t’a jamais plu.
Mordent les mots, tanne l’heure…
La fadeur éluda le nombre des Jamais
tant qu’à son front déjà crissent des plis de suaire
où ne craignent le vent ni sables ni poussières
et se lisent, mauvais,
de vilains songes
leurs salves trait pour trait
refusant au tableau d’aller passer l’éponge
« Oh, pardon, j’ai fini, oui. Le temps de remballer mes outils et je te laisse la place… Amuse-toi bien. Il fait moins chaud, déjà. »
Connue, la rue me prenait en patience. Un peu de pain, ici. Là, un air de piano. Un morceau de fromage, quelques pas plus avant. De « coucou ! », de « hello ! », du « comment ça va-t-y ? » Point. Zéro. Je ne suis pas du genre qu’il faut et je m’en accommode assez, depuis que j’ai quitté mon quartier pour m’installer dans les parages. Oui, bien sûr, à mon avantage, après ce qui m’est arrivé. Depuis, je soigne mon incognito, disons… paradoxal, qui appelle ou fait fuir des regards étonnés ou sales.
D’absence de mots naît l’horreur…
Des yeux dans tous les sens ! Des bouches !
Les cinq, envahis par le monde !
J’ai l’impression d’être un cartouche
dans les yeux d’une sotte blonde
Ma joie se perd dans le chien qui fait un écart
Je ne rentrerai pas chez moi, quoiqu’il fût tard
« Non, ça je peux pas te dire. Simplement, au mois de mai, l’an passé, après avoir bu mon café du matin, je vais où tu penses, je me lave les mains, lève le nez et découvre dans le miroir un type étrange qui me regarde avec un air effaré. Blanc comme un linge maladif. Les yeux presque aussi pâles, furtifs. Oui, fuyants, brusquement – comment dire… par saccades, avec une frénésie de mécanique emballée, déréglée ! Bêtement, je me retourne… La douche, comme d’hab… Personne dedans. Je reviens au miroir, et là, je comprends… Le macabre, c’est moi - moi le caribéen d’origine ! affublé de cette peau livide, de cette morbidité sordide, incurable, avec ce regard fou, partant de partout. Stupeur, peur, incrédulité, déni, docteur, d’autres docteurs, leurs examens, cauchemardesques abymes – et au fond ? rien ! Suées, incompréhensions, questions pressantes, quotidiennes, bouche bée sans réponse : déménagement ! Et dans la tête, obstinément, ce lent tourment de Jean Sablon (un vieux, mais alors très vieux truc) : Vous Qui Passez Sans Me Voir… Consternations. Constipation. Relâche ».
Mes outils à la taille, je rentre pour manger mon pain. Ce soir, j’ai Groupe de parole. Et je n’aurais rien à y dire que : Toujours, Le Même, Pavé Dans Le Four ? … Inexplicablement….
Non, pas ce soir ! Ce soir, je sors de ma réserve. Je ne suis plus cet être figé qui s’est réveillé un jour albinos, inexplicablement. Désormais résolu à m’accommoder de ce handicap, je veux m’exprimer devant mes pairs.
Marre de passer pour un bleu !