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  • impasse

    Gaëna Da Sylva, photographe

    Le temps traverse devant elle
    fagoté comme une hirondelle

    Elle va passer, elle passe
    le vent derrière elle s'efface

    L'écharpe lancée sur l'épaule
    contraste, légère et la frôle

    Je ne l'aurai vue qu'un instant
    D'où vient qu'il me reste, béant
    comme un rêve
    le sentiment qu'un autre temps s'achève

    Sous mes yeux
    s'émousse le pavé
    Il pleut

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    Pour une photographie de Gaëna Da Sylva
    "I'm old fashioned" extraite de sa CHAMBRE NOIRE

    Ne manquez pas son RECUEIL disponible ICI

    Lien permanent Catégories : darKroOm 0 commentaire
  • matutinales

    réveil

    Et puis, matin, le rêve laisse en bouche
    un poil de chien, une caresse louche
    un sang d'humeur, un pleur sur le pavé
    où nulle fleur n'aura jamais poussé
    car l'aube est seule et ne dit rien de mieux
    que la rosée qui perle de ses yeux
    cependant le bitume
    n'a pas l'humidité d'où je chope mon rhume

    Et te voici lumière, à ton rythme, ton heure
    pas encore trop fière et cherchant ton bonheur
    dans nos petites misères matutinales
    quand reste un goût amer de ce que carne avale
    et ce, la nuit durant
    qui nous avait promis des mystères chantants

    Alors, c'est le matin; Bon Jour comme un sou neuf
    tu lèves le clampin, le nouveau né, le veuf
    que ça grouille déjà bien à l'abri des murs
    quand les oiseaux de nuit se rangent des voitures
    et tirent la capote
    sur l'aviné soupir, la lèvre qui tremblote

    Je vais la souhaiter bonne à ceux qui viennent
    remettre sa couronne à la semaine
    pour que la journée passe et qu'ils s'en aillent
    jouer de pic et d'as à la bataille
    car l'aube seule est dans mon souvenir
    Leur os en gueule avancent pour finir
    les hyènes et les chiens
    avec leurs panoplies de peine au quotidien

    Voici que la lumière afflue de toute part
    allant croiser le fer avec nos avatars
    Ça brille sur les toits comme au bout des chaussures
    Je ne sais pas pourquoi il faudrait que ça dure
    Je suis tout aveuglé
    les ombres ne me sont qu'havres éparpillés

    Avec la goutte au nez, je gagne ma cambuse
    l'âme et l'œil encombrés du jour et de sa ruse
    Rien n'a vraiment changé depuis que la lumière
    est venue séparer du chaos millénaire
    réveil vacheles draps de noire nuit:
    La terre est un caillou et le monde s'ennuie

     

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK