Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • À lui seul

    Lui seul au centre et l’inconnu autour
    Dans l’attente fébrile, l’âme hors le jour

    Il aboie des « à moi ! » au fond du puits des âges
    qui ne le troublent pas ; ni moins, ni davantage
    que le son de sa voix dans sa mémoire
    lui disant son histoire et qu’il n’écoute pas

    Lui seul comme une porte avec la clé dessus

    Pas de murs – sans toi,
    pas de toit – sans cible,
    que le ciel invisible
    et la déroute des chemins
    qui lui compose des lointains comme vague contour

    L’huis seul et l’alentour

    Lui devant
    clé en main
    et soudain, plus de porte

    Lui devant rien, c’est tout
    Lui seul avec la clé au cou

    Lui avec rien dans la culotte
    au milieu d’un vague lui-même
    comme un vague terrain de je
    avec lui en plein dans les yeux
    Lui qui s’agite alors un peu

    Lui qui s’agite un peu et marmotte
    des « c’est pas moi, c’est lui »
    (… « c’est pas moi », c’est tout lui)

    Lui comme un grand Rien tout entier
    et tout à faire à sa portée
    Lui qui a perdu en chemin
    la clé des fous du Tout Ou Rien

    Lui qui revient alors
    au centre du décor
    et revenant à lui
    s’en dore

    Lui, enfant-roi des météores
    et l’univers autour
    et puis la mort du jour
    qui l’assure de son amour

    dessin_porte.jpg

    Toute chose luisante
    à lui comme une rente
    viagère

    Lui, trésor éphémère
    attendant de sa faim première
    le retour

    Et quand tout l’alentour s’anime
    lui comme un signe s’y imprime

    De l’être deux lettres suffisent
    pour qu’à ce jeu Lui s’éternise

    Et

    Tandis que dans tes yeux
    avec le point du jour
    la maison recouvre son toit
    avec ses murs comme des bras

    il est là, sur le seuil
    ce moi nu, qui t’accueille

    tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK