R egader les gondoles
G lisser sur l'eau
I rons-nous à Venise
N écropoles ou églises
I dylliques canaux
E t vent sous les chemises ?
© 1983-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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R egader les gondoles
G lisser sur l'eau
I rons-nous à Venise
N écropoles ou églises
I dylliques canaux
E t vent sous les chemises ?
© 1983-2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
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rondeur d'une colline
ton sein dessous ma main
la courbe d'un chemin
se comprime
j'y viens
le vallon à contourner
sur ton Mont de Piété
j'y vais droit, parcourant
le virage estompé dans la ligne qui s'incurve
concave
convexe
les élans de ton sexe
la rondeur des jours pareils
nous assurent des plaisirs
la rondeur lovée en nous qui veille
berce, berce, sommeil
la rondeur d'hier épuisée
celle d'aujourd'hui à puiser
des deux mains incurvées
celle de demain à espérer
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Du coup (les humains), poLème à 4 mains!
tsi hi
- La Rumeur des Réverbères -
Sur le trottoir, des Impromptus :
(ceci dit entre parenthèses)
un allumeur de réverbères
se met à l’aise
cale une chaise sous son cul
en sifflotant
un air que La Grosse Lulu
connaît d’antan
◊
Dans le ciel bêlent des nuages
inquiétant les enfants trop sages
au bras de leur triste maman
◊
« Bonjour, bonsoir et pi c’est marre.
Ah, non mais voyez la pimbêche !
C’est ça ! Pour changer de trottoir
suivez la flèche ! »
d’autres clameurs, d’autres regards
esprits revêches
approuvent d’un ton goguenard
l’homme à la mèche
◊◊◊
Sur le trottoir des Impromptus
(et que ceci reste entre nous)
raccommodant une résille
sur ses genoux
Tisseuse a reçu d’une fille
de l’Iowa
commande pour une mantille
en sale état
◊
Par la fenêtre d’un taxi
la radio crache des nouvelles
rescapées de lointain pays
bientôt jetées à la poubelle
◊
« Pour sûr, ils vont l’assassiner
en moins de deux, son président.
À quatre contre un, c’est joué ;
d’ici un an. »
Cacoune à l’autre bout du fil
est bien d’accord
mais regrette qu’on annihile
autant d’efforts
◊
un petit noir droit dans ses bottes
et bien serré dans sa culotte
merci, sans sucre, merci non
et sans crème non plus, garçon
◊◊◊
Sur le trottoir, des Impromptus
(ceci dit sans penser à mal)
un chassé-croisé d’incongrus
sans piédestal
s’affaire autour de l’écritoire
au ban public
chacun y va de son histoire
dithyrambique
◊
Aux muses l’espoir naturel
de rempailler des hirondelles
pour des printemps hypothétiques
à tire-d’aile
◊
Voici l’Arpenteur des Etoiles
apprivoisant d’un haïku
la rythmique subliminale
de bout en bout
Le jabot de Gino s’étiole
sous un manteau
qui siérait à Lewis Carroll
ou Edgar Poe
◊
La bibliothèque-ambulance
ordonne un lâcher d’infirmières
Ah ! l’heur des grandes influences
contées en maîtres littéraires
◊◊◊
Sur le trottoir des Impromptus
(gardez ceci chose secrète)
quand vient la mi-nuit du dimanche
c’est Jour de Fête ;
venus relever leur consigne
hebdomadaire
l’un s’esclaffe où l’autre se signe
tous deux espèrent
◊
La mémé sur son trente-et-un
aux pavillons des réjouissances
se fait bananer par son chien ;
Poppi fait de la résilience
◊
Pour pédaler dans la choucroute
ah, ça y va les scribouillures !
et ça pose des clefs de voûte
sur l’Écriture
la fièvre gagne les claviers
tous ces courriels
tinteront mieux que les deniers
dans l’escarcelle
◊◊◊
Sur les trottoirs, les Impromptus
(et je dis ceci sans façon)
paradent ni vus ni connus
mais sont légions ;
autant de plume que de mine
dans la cohorte
c’est que l’esprit qui les anime
ouvre les portes
◊
un cent de vers
pour les Impromptus Littéraires
tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK