Je suis dans la maison
dans son ventre qui craque
comme un ancien galion
sur une mer foutraque
sous les vents de saison
Là, j'ai posé mon sac
penaud et tout patraque
avant de décider
de lui donner raison :
Nostalgie, nourrissons
cet appétit foncier
Grimper vers le grenier
cet hypocondriaque
de palier en palier
tel un contrebandier
regagnant son bivouac
ne put le rassasier
Il fallait l'investir
du meilleur et du pire
de songes familiers
ou de visions orgiaques
brodés sur l'oreiller
en points irréguliers
de filiations en vrac
et puis, du tact au tac
miser sur le métier...
Tout rapporter au sac
en sa cage, léger :
Tomettes z'et parquets
sur la pointe, d'épier...
Papier fleuri, violer !
d'intrépides collages
Caresser le chauffage
et, soudain, frissonner
Au hachis parmentier
noyer une salade
Monter dans les étages
de l'herbe sous les pieds
Des pages colorier
l'alternance trop fade
Inonder le courrier
de riants griffonnages
Entendre, à l'escalier
grincer quelque présage
Ecraser son courage
au fond du cendrier
Aller son journalier
d'ombre et d'enfantillage
Des nocturnes orages
portefeuille plié
attendra l'ajourné
Pour l'heure, s'amarrer
Ressaser : rêve, assez !
Tôt viendra le ressac
tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK