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Vacuité s'accordait aux nuances de l'ombre
devant la majesté forcée du paysage
(celle qu'a tant louée l'agence de voyage)
pour mieux y consoler ses lâchetés en nombre
 
L’habitacle toilé avait la transparence
que n'eût pas le cheveu - qui trahirait son âge !
Des sourires conviés buvaient à leur mirage
et dormaient cependant au plus près de l'eau rance
 
La nature elle-même était fort hypocrite
avec tous ses couchants calés sur les brochures
flattants de fats reflets le métal des voitures
Elle était payée pour, mais comptait ses moustiques
 
Chaque jour, le retour éloignait sa défaite
et les rires joyeux masquaient la meurtrissure
Le temps jouait ici sa plus belle imposture
et tout s'enorgueillait de n'avoir rien en tête
 
Là, bourgeoise coulait l'heure paradisiaque
Du minois s'empourprer aux joutes masculines
ayant l'intensité des fièvres maghrébines
chargées de leur fierté haschischine et foutraque
 
Oh, c'est tout comme il faut pour oublier l'histoire
Le fringant paréo espère des rapines
la vigueur à nouveau dans la verve saline
et du si bel ego le long cri de victoire
 
Moi, le cœur satisfait de rivages normands
j'actualise mon sang à l'orageux mois d'août
j'en épouse les vents et les soudains courroux
ne devant déplorer qu'être encor trop aimant
cette fleur
qui décline mon nom en tâches de rousseur
 
 

Laurence Le Masle

tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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