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rue, mine !

C'est la venue des gens petits
l'artère des fins microbiennes
il y circule des semaines
un laborieux ordre établi

Claque, talon ! L'autre tape un
joufflu perdu pour le Trésor
Négoce des petites morts
dimanche s'en lave les maints

Ça va; ça vient, de l'aube à l'aube
en s'ignorant le mieux possible
et masquant des zones sensibles
l'âcre fumet de maigre daube

J'ai laissé mon chien à son jeu
mes rêves crus au caniveau
sous ses pavés mes idéaux
couverts de bitume spongieux

Mais c'est la mienne; et j'y retourne
à ne plus savoir en quel sens
par automatique évidence
et n'espérant pas de ristourne

C'est là que je divague entier
une heure, un instant et ma mort
occupés à tirer des bords
vers ses rivages séculiers

C'est là que je navigue encore
une heure, un instant, volontiers
hissant ma verve à son hunier
gonflée d'un souffle franc de port

 

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tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un impromptu littéraire - tiki#195

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