Que font les dieux, ce soir ? Ils n'ont pas dit ton nom
Leur chandelle est un lieu perdu de guerres lasses
Quand ta lune est levée, qu'y peut la Lune, au fond ?
Suffise à nos carnés de s'offrir une passe
Le soleil est plus franc, mon ombre dans ton dos
D'un soupir étouffé, annonce-moi le faste
Au sortir de l'oubli, dis-moi l'heure à nouveau
Ouvre le ciel en grand, ton regard est plus vaste
Offre ton rire au vent, qu'il me rejoigne ici
Pauvre, l'oreille sourde à nos chants entendus
L'orage a disparu avec ton dernier cri
Quelle histoire ignorée me réclameras-tu ?
Ô miel ! Ô nougatine ! Oh, c'est bon d'avoir faim !
En dévorant mes yeux, épouse mon haleine
Çà, tu m'auras saisis au moment opportun
le ventre plus béant qu'une secrète peine
Tu craches sur la croix, je te lave les pieds
dépose entre ces mains une larme sincère
Je bois ton vain de messe en mon bénitencier
Il fleure, en ce Par Don, nos allants éphémères
Tu viens presser mon front sur ton sein maternel
Le matin ne sait plus quelle est sa latitude
Qu'importe, je respire un divin hydromel
L'esprit n'y fut jamais si près de l'hébétude
Et tant pis si les dieux n'ont plus voix au chapitre
je lis à ton pupitre une consécration
autrement dévolue à notre fibre, arbitre
où l'instant fraternel emporte la passion
tiniak ©2013 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK