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  • Khamsa

    Khamsa ?

    Et puis, dans l'ombre croissent
    de plus qu'inattendues menaces
    pour qui
    soir après soir s'est endormi
    un jour après l'autre, certain
    qu'un doux rêve est au bout du chemin

    Et puis, comme un éclair
    la paix s'étonne que l'enfer
    vivace
    prenne le pas sur tout, dépasse
    le rigoureux entendement
    la certitude du vivant

    Alors,
    une main ressemble à la mort
    pas cinq devant tes yeux
    mais un poing dans ta tronche
    et, plus bas
    le rire qui te mets en tas
    pas en terre
    juste à l'endroit
    où se demander quelle foi

    Alors,
    comment ne plus dormir ?
    toujours se retourner sur le moindre sourire ?
    donner
    la joue gauche après l'autre frappée ?
    ou poursuivre
    la raison seule qui fasse vivre :

    Je suis
    tué
    mais tu es de ce monde
    Vienne au verbe une joie féconde
    à prendre
    car il n'est de la vie rien d'autre que d'apprendre

    J'aime le poisson
      pas ses arêtes
    Quant à ce poison
      je dis : arrête !

    Homme !
    Le monde reste mort sans tes yeux
    Que ne sais-tu vivre, manger, aimer, rire
    heureux ?

    Sais-tu le malheur qui t'accable ?
    Où est sa source véritable ?

    Ta peur !
    de n'être pas
    (pour qui ? pour quoi ?)
    à la hauteur

    Du ciel ?
    du fiel ?
    ou de questions sempiternelles comme :
    comment sais-je que je suis homme ?

    Ta main, son geste
    une réponse
    Tant d'autres restent qui s'annoncent
    malgré toi
    et tes sinistres
    tes ministres
    crises de foi

    tiniak - ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    1/04/2011

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  • sakavine

    sakavine

    Ce sang fait plus d'un tour
    dans mon sac
    friande
    ma viande
    en pompe le ressac

    Rouge procès d'hémoglobine
    lance ta charge mélanine
    que la peau bavarde alentour
    guimbarde, hautboise et tant bourre
    le chant que mon sang, chorégie
    coule en alizés, trombe en pluie
         Tempête, musarde !
    Laisse au temps le temps que le temps vienne, s'attarde
         et s'éternise
    ouvrant grand de nos carnes les pans de chemise

    À l'écorchure
    se révèle
    brûlure
    mon sang, quoi ! de plus belle
    usure

    Et le tournis me prend de songer aux anciens
    rivages
    d'où provient tout l'entier de mon vaste carnÂge
    souffrance et rire
    et cette faculté de prendre -pour délire,
    ce monde !
    où je lance verre après vers, ma sonde

    Au puits,
    mon sang luit, bouillonne
    y tourbillonne l'infini

    Mon sac,
    incapable d'en contenir le vrac
    explose !
    que rimes surabondent sur la prose
    que l'histoire
    a marqué sur ma peau de Blanche et Noir

     

     

    !!  sakavine !!

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #111
    tiniak - carnÂges © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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