(beau est mienne rhapsodie)
Pour à nouveau flamber au bras du précipice
dans l'harmonie cuivrée de vents ivres d'eux-mêmes
que soutiennent en chœur les matelots, Bohème
je ramasse tes fleurs et leurs vastes calices
emplis de jus ambrés
Quand ça sentira fort sous les portes cochères
qu'auront quittées les corps trop pressés de s'étreindre
où pisser, front au mur, une rage à éteindre
loin du jugement sûr des lendemains pépères
qui maudiront leur sort
Puisqu'il aura fallu déloger l'espérance
des ventres affaissés sur un désert intime
en donnant de la voix et de la pantomime
qu'ils abjurent leur foi et méprisent la chance
un doigt ferme levé
Renaîtra le bonheur de couvrir mes épaules
d'une toile aux sueurs fatiguées à la drôle
que son drap rude et noir soit l'abri d'où mon être
affranchi des avoirs sache en laisser paraître
l'âme et toute l'ardeur
Pour à nouveau flamber parmi les vaches maigres
dans l'harmonie cuivrée de trompettes vinaigre
tiniak - ruades
© 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
illustration : "Minuit moins quart" de Frédô (FB link)
"All these places we'll lose without an aim"
'St. Apollonia'
"What melody will lead my lover from his bed?
What melody will see him in my arms again?"
'Cliquot'
"Well it's been a long time
since I've seen you smile
Gambled away my fright
Till the morning lights alight"
'Cherbourg' et 'Nantes'
Beirut, "The Flying Club Cup"©2007/4AD