La lune en son mirage et prise de rougeurs
enluminait la page écornée du levant
simulacre de nacre au bord de l'océan
népotique faveur accordée aux planètes
un quartier lui manquait au profit d'Uranus
atterré des ébats de la folle Vénus
géant vide et meurtri jusque dans son intime
entrelaçant des eaux les frontières sublimes
sachant que le Chaos serait sa seule fête
ceinturée de lueurs la lune s'émouvait
oublieuse avanie d'une aube frêle et pâle
usurpant des torrents un carmin de némale
rivale sans pudeur du charme des forêts
aux rousses canopées que le matin redore
insigne défilé de mages canéphores
emportant sous le vent son hommage sylvestre
nimber du plus bel or la grand voile de mestre
tendue sous l'horizon pour en sceller le sort
soudain, comme un coup de semonce
un vent
renonce
les nuées se tricotent
au cou de la lune fricotent
l'entoure
une écharpe rouge et velours
nébuleuse
et couronne à rebours
elliptique arythmie cardinale
numérale gonophore
fantasmagorrhe des lactoses
luminifères
allégophage galactophore
mégalomane cupilifère
métempsycose
élucidante ravigorante
embrasant toute l'atmosphère aimante
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un IMPROMPTU LITTERAIRE [#65]
(basé sur un vers d'Alfred de Vigny, si, si)
De Vigny croqué par Mérimée