Tu te laves les pieds
La lune est à côté aussi pâle qu'hier
L'aujourd'hui trouve sa frontière fermée
A la fin du poème
tu m'auras, à la crème, mangé
En attendant, l'aube se cherche un autre nom
dans le souffle de l'arbre
au menton glabre de l'océan
pour l'inscrire au dos du galet
que, demain, tu vas ramasser
en paume, sa caresse
où chaque siècle a dû passer la main
comme la mienne, tiens
sur ta fesse
avec douceur, violence
selon ton gré, ton insistance
et le sourire en coin
virgule sur l'épaule
quand s'ouvrent les deux points
que je frôle
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK