(définitions manifestes)
Le poing fermé sur son parfum, la fleur d'un jour
Un rêve, dans son œuf : jamais, toujours
La rondeur enflée du galet, pour sa mémoire vive
Le lent trajet de lune à l'autre rive
Un désir bientôt veuf
D'un trait, le violon neuf
Le soliloque du mot simple à la rime impossible
L'essence et le mystère indéfectibles
La surprise des évidences
Des gestes quotidiens, la danse
Des mots pris au pied de la lettre
la dégringolade, et d'en naître
riche d'une autre langue
qui pourrait - comme en plein été se boit un jus de mangue
tout épaissir
et rafraîchir, des pensées à la bousculade,
l'idée qui se formait durant la promenade
Alors, surgit du radis-chien l'aboi métrique
sonnant la charge des embruns océantiques
dont le vent pataquesse
les larmes prophétiques
annonçant de nos politesses
le naufrage cyclique
Pourtant, voici l'aurore
en aube rouge sang
qui maudit les enfants
aux goûts anthropophages
elle étend son mirage encore
aux lisières boisées
où s'endorment le mage
et la fraîche rosée
Puis, passe la fille au panier fleuri et fructueux
une main sur la hanche
un oubli dans les yeux
pour elle, sous la branche basse
l'ombre est un nouveau jeu
Moi, de la regarder partir
comme on lâche un soupir
de peur qu'un mot de trop n'en lasse
le plaisir
je n'ose davantage
pour ce qu'elle m'inspire
à son passage
trahir son âge
que le songe à venir
s’emploie seul à le définir
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK