Grise, maussade
une ordonnance fade
rappelle à leur humilité
les rangées d'ardoise pointées
sous les longs bâtiments de craie
éminemment livide
aux façades humides
dont les porches sont, bouche bée
surpris dans leur inanité
craignant à mon passage
que je n'en dise davantage
(Il est bourgeoisement notoire
- c'est-à-dire : secret,
que les cours intérieures
couvent d'un gros bonnet
les ronflements du déshonneur
par mesure conservatoire)
Brèves passades
aux brusques cavalcades
pleuvent des amours inavouées
à l'entour d'un fleuve hébété
de tant de fièvres empressées
de tant de bousculades
au long des promenades
où ne sont jamais à l'abri
ni des "ceux-là", ni des "ceci,
cela", tous les murmures
que cimentent les devantures
Hypocrisie,
des bourgeoisies
le bon pain blanc de sueur
cautionnement
des châtiments
friands de sourdes douleurs
Tristes parades
ornée de dérobades
moiteur à vos fronts couronnée
par tout le malheur sanctifié
coulant à vos lippes pincées
voici votre prestance
et de votre existence
l'incommensurable vertu
par quoi L'On ne vous pendra plus
aux terribles enseignes,
mais tire le tribut que L'On saigne
Ru du Non-Dit
baigné de pluies,
tu grossis jusqu'au fleuve
les ventres qui s'émeuvent
de leur maigre usufruit
au cou la craie blafarde
épaule une Camarde
moins franche que la nuit.
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
warum nietzsche ?
(très très bon, ça, m'sieur niak. Z'êtes bon quand vous grincez)