Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • un good-bar ?

    291017818.jpgMARS! et ça repart...

    ça revient, ça se retient. May Nat, profitant de la torpeur des jardins engourdis, a fait quelques emplettes. je sors d'en lire... délires!

    vuz&priz @ L'Echappée Belle : "Les Ohms me tuent".

    un texte court qui se savoure au savon noir ; définitivement mortel! où il est démontré qu'après la mort d'après la petite mort, il y a encore...

    vuz&priz @ la Mal-Femmée : "Le seizième ciel".

    parce que bon... "La nuit lapée" aborde le deuil avec un verbe autrement grave que portent des vers proches de la terre ; du coup, une promenade dans le XVIème, ça vous à de suite un parfum de légèreté enjouée. gagné! montez au seizième ciel (BIGOTS S'ABSTENIR - euh, c'est pas un peu redondant, ça ?)

    vuz&priz @ La Gazette endocrinienne d'Anne ARCHET : "Litanies de la Femme Honnête".

    elle n'a pas honte de le dire : elle a un revolver, un vibromasseur, un mari, un Seigneur Jésus-Christ... et sait s'en servir.

    l'écrivaine qui fait fondre les glaces du Saint Laurent, se déchaîne dans cette Gazette où elle rassemble ses écrits les plus poétiques ; sans jamais se départir de sa verve cynique, érotique, symphonique.

    vuz&priz @ Natyot, la slameuse d'EROTIK MENTAL FOOD : un nouvel espace sur MySpace (où vous aurez davantage de chance de la trouver)

     

    [au passage, encore merci à SOUFFLEDAME et son hommAge appuyé]

  • perpète, ouais!

    De retour de chez sygne la Mal-Femmée, j'en ai encore pris pour mon grade. "LE SEXE DES NUAGES"... bon, dit comme ça, ça fleure bon la polésie. sauf que PAF! à peine après la journée de la Femme, voici-t-y pas que ça nous chante le crépuscule du Père... sygne écrit en fille qu'elle est, nageant quelque part dans la mère qu'elle est... tiniak lui, répond de norbert et répond à l'amer ce qui fuit :

    Pater, noce, terre (prend perpète, ouais!)

    J'avais un père mettable
    qui me fit naître impaire
    en s'étant mis minable
    un jour avec ma mère

    Je suis un père rieux
    flanqué de deux nuages
    l'une marron et bleu
    l'autre pas davantage

    Faut-il qu'un père l'ait manqué
    même d'un saut de puce
    le courage a jeté
    la sienne dans ce bus
    qui s'éternise au loin ?

    L'un perd, l'autre gagne
    sa rive inexplorée
    Un père-île s'éloigne
    ça arrive, tu sais

    Tant père le fil déroule
    qu'à la fin il se brise
    Des deux laquelle viendra
    lui loger une bise
    avant trop tard déjà ?

    103921184.jpgPas terne, austère
    ce que Pater n'ose taire...

    père mise
    erre
    habilite
    et
    meurt

    sentez!
    mes fleurs chanter

    ©.2008.norbert.DUKOU.tiniak.ZUMIN.&ditions.Twalesk

  • si ça me botte ?

    Une poule entre dans le bar. C'est sûr, il se fait tard. Un peu à contre-coeur, je vide mon fond de blanc, tenant son pied entre le majeur et l'annulaire, fais claquer le verre sur le zinc et lâche une revoyure à la cantonnade qui me renvoie un joyeux brouhaha. Pas que je sois un assidu, mais c'est le bar d'en bas de chez moi, j'y fais des haltes - parfois des haltes prolongées, oui. Il y a là des habitués, bien sûr, et des voisins et leurs voisines. Mais l'heure des poules a sonné. J'y vais!

    Ne pas se laisser tenter par un clope sur le trottoir-fumoir, c'est des coups à en remettre un coup. Deux trois paluches encore - il y a des liens qui s'entretiennent, quoi. La ficelle, ça peut toujours servir. Et allez, je déroule un pas chaloupé, satisfait, celui du gars qui a fini son boulot, même un peu plus tôt et qui regagne le flot vers son petit lot, après une escale amicale. Les petites sont chez  leur grand-mère, 'faut dire. Un bail qu'on ne s'était pas retrouvés entre nous, les époux. L'oeil un rien coquin, ce matin et le bécot humide de ma chèr&tendre avant de partir m'ont fait languir. Deux jours devant nous, rien qu'à nous. Pas mieux.

    J'ouvre la porte d'entrée, j'allais appeler, quand je vois sur le paillasson la paire de bottes à lacets délacés de ma dulcinée. Les talons serrés, les fourreaux bâillant de chaque côté, les lacets comme des moustaches d'écrevisse étalés sur le pavé, ce sont les bottes que je lui ai offert, il y a de ça, pouh! Et deux pas plus loin, vers l'escalier des collants pris dans des soquettes mouillées. Je reviens sur les bottes. Un assaut de la mémoire m'envahit. Je crois voir les bottes se remplir de chevilles, de mollets, de cuisses écartées sous la croupe révulsée... C'est déjà fini, mais ça m'a mis l'eau à la bouche. Je quitte mes chaussures et envoie dinguer mes chaussettes sur le piano droit.

    Pas de culotte dans les collants, mais sur les marches, ou plutôt sur le petit pallier après les trois premières marches, le pantalon large a des airs de lunettes écrasées. C'est le pantalon d'été! On est en plein hiver... Y a pas, ça va chauffer!! Comme cette fois dans la forêt, en pleine canicule. Il avait suffit d'un tronc incliné. A peine un doigté, un long baiser à pleine bouche, on avait fondu l'un dans l'autre. Du beurre. La forêt même était en sueur.

    Ah ben voilà, la veste. Ah, d'accord : ma veste. Celle que je ne mets plus depuis, pouh! Ou alors seulement par grand vent quand il faut monter sur le toit voir les tuiles. Devant la chambre des petites, pull et chemise - chemise dans pull, ça défrise. Je suis au bord de la crise. Je sens la mer... La Manche! Ma veste sur ses épaules et son pull en jupon improvisé, parce que quand même, le sable... Je revois son cartable ouvert, les copies qu'il avait fallu rattraper dans les dunes. Jusqu'à la dune qui sera notre dune, près de Langrune. Toujours, même si maintenant s'y dresse un lotissement. Je défais la boucle de mon ceinturon. J'ôte un bouton de braguette, le coeur en fête.

    1295138052.jpgDans notre couloir, ni sous-taf, ni culotte ; si ça me botte ?!

    Dans la chambre, personne. Sur le lit, personne. Un mot, dans une enveloppe : salope!

    2097445535.png 

    !niak niak!