Ô mon saoul-marin, qu'en apnée
je voie flotter les nuées grises
Amour, veux-tu que je te dise
comment la vague me submerge ?
Elles t'effacent comme la berge s'amenuise
Je me retourne sur ma couche
à l'affût des cris que ta bouche
avait confiés à l'oreiller
Il y subsiste, parfumé
le fantôme de ton passage
dans un drap redevenu sage et familier
La tempête a pris fin naguère
et des vents brûlants d'outremer
qui me ravageaient la poitrine
ne plane plus dans ma cabine
que le souffle amer du regret
te laissant regagner le quai, ma Saladdine
Toute douceur n'est que blessure
toute chaleur, peine, torture
le moindre souvenir s'invite
à la curée, danse maudite
d'ombres fugaces, sinueuses
où tu m'apparais radieuse, en point de fuite
La dune est blonde, tu es brune
aussi ronde que cette lune
et pliant l'arc des longitudes
révére d'autres latitudes
à quoi je ne saurais prétendre
sans risquer tout un de me vendre
à pi que pendre
tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
à Véronique BEAUFILS
Commentaires
oh qu'il est doux le bruissement des feuilles sous nos pas... et pourtant il leur faut accepter de laisser la rousseur les faire tomber. Verdeur qui vous défilez, vous n'êtes rien de plus que ce que je fus.
nava aller mieux, main'nant, t'vawoar... ;o)