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legs

  • statutaire

    Je dépose à tes pieds de marbre rose et blanc
    mon oreille, mon œil, une main dans son gant
    ma lèvre, ma narine ; après quoi, je t'attends
    et marine

    Debout dans ces fragments, le menton à l'épaule,
    tu sembles l'ignorer, ce carnage
    massacre circonspect de mon âge
    Tu n'auras pas cillé devant son déballage
    et maintenant ne sais pas vibrer davantage

    Droite comme la gaule
    qu'une herbe folle frôle
    aussi lointaine et lisse
    insensible aux délices d'épices printanières
    dans un lent mouvement de l'air
    de ne savoir qu'enfer

    tu jauges ? Non, tu toises
    et gardes pour toi la framboise
    qui pointe au bout du sein
    que tu tiens ferme dans ta main

    Et telle qu'à l'autel des hautaines postures
    ta pierre est froide et dure
    statue sacramentelle
    épure insigne
    dont ne sauraient pas être dignes

    statutaire.jpgle chien qui va la truffe au vent
    le bâton qui fut un serpent
    ni le promeneur sur la rive
    arpentant l'amère salive océane
    imprégné de son chant profane
    et nourrissant le sien
    d'antiques hommages marins

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK