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fumet

  • Ambulatoire séjour

    Des murs, cent visages bourgeois
    se succèdent à l'enfilade
    dans la journée qu'un soir dégrade
    sur mon trajet de Par Chez Toi

    Au rythme assuré de mon pas
    mes pensées teintées d'albumine
    tuent le temps qui les achemine
    à former un bleu canevas

    D'un œil distrait par la séquence
    hypnotique d'urbains signaux
    je recompose l'écheveau
    soyeux de nos dernières transes

    Plus tranchant sur son anthracite
    le linge blanc de ton invite

    À ce nuageux lait - sans mousse !
    s'accordent deux lentilles rousses

    Berceuse odorante et charnue
    au Bel-Hiver ci-éperdu

    En profondeur, une caresse
    répond à sa chaude promesse

    Fragiles, fébriles
    sourire, torpeur...
    Et puis, voici que pleure l'heure

    Qu'importe ! Je toque
    au discret fumet de ta porte

     

     

    poésie lubrifiante,Paris,Saltimbanques,Delphine Signol

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK