Des murs, cent visages bourgeois
se succèdent à l'enfilade
dans la journée qu'un soir dégrade
sur mon trajet de Par Chez Toi
Au rythme assuré de mon pas
mes pensées teintées d'albumine
tuent le temps qui les achemine
à former un bleu canevas
D'un œil distrait par la séquence
hypnotique d'urbains signaux
je recompose l'écheveau
soyeux de nos dernières transes
Plus tranchant sur son anthracite
le linge blanc de ton invite
À ce nuageux lait - sans mousse !
s'accordent deux lentilles rousses
Berceuse odorante et charnue
au Bel-Hiver ci-éperdu
En profondeur, une caresse
répond à sa chaude promesse
Fragiles, fébriles
sourire, torpeur...
Et puis, voici que pleure l'heure
Qu'importe ! Je toque
au discret fumet de ta porte
tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK