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  • Leviathan Blues

    Il marchait sur les noms qui maudissaient le sien
    en rappelant tous ceux qui n'avaient plus d'histoire
    Il n'avait qu'un bagage et c'était sa mémoire
    et riait comme on pleure, ignoré, dans son coin

    Il portait à son cou un lacet sans couleur
    et mâchait le coton qui lui bouffait les doigts
    les yeux et l'attention qu'il réservait pour toi
    le seul qui survivrait à son lot de malheur

    Il ployait sous la charge en avançant toujours
    sous le knout ou le fouet, l'opprobre ou l'invective
    Il voyait dans le ciel une lointaine rive
    et chantait, comme on prie un véritable amour

    Il est tombé, sans nom, sous les coups d'un idiot
    trop laid pour s'attacher une folie heureuse
    Mais tu es né(e) de son audace, aventureuse
    quelques générations plus tard, de maux en mots

    Tu marches, tu le portes, ne ploies, ni ne tombes
    aujourd'hui affranchi(e) de tout, sauf du passé
    Tu vois le ciel changeant réclamer sa beauté
    mais tu lui fais la nique, un géant dans ton ombre

    Et c'est beau !
    Pas tant le sacrifice ou le chemin de croix
    Pas tant tel artifice ou tel mea culpa
    Mais le mot...

    Celui qui dit ton nom, le mien, le nôtre
    sans e(r)go(ts)
    "Humain ! Eh, oh ! ?!!
    Où qu'est la faute"

     

    Leviathan,tiniak,poetry,poésie

    tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#273

  • Emulsion, bleu

    taureau, OsborneBanquettes arrières, ces vapeurs !
    moites suées dans la chaleur
    estivale des traversées
    de nord à Méditerranée
    cuisant l'automobile et familiale
    fournée se trimbalant tant bien que mal
    droit vers l'Espagne
    déroulant des campagnes passagères
    où révoquer l'alphabet de nos pairs
    en défendant l'orthodoxie
    d'orthographiques fantaisies
    mais, tout du long
    nous gardant bien de crêper nos chignons

    Blanquette avare de vin blanc
    et toi, le haricot craquant
    notre palais ne goûtera
    bientôt plus que la paëlla

    Silhouette noire à l'horizon
    un taureau plante son signal
    de stature monumentale
    aux formidables proportions

    Soudain, au détour d'une arête
    (franchie à la bonne franquette)
    voici que tout le bleu du ciel
    plonge
    vers la raison d'être de ma serviette éponge

    Enfin défaits tous les bagages
    il est oublié, le désert !
    La finalité du voyage
    c'est la mer

    Ce bleu qui fait le ciel
    Ce bleu qui me rappelle à tout instant
    ce qui naît, me nourrit le sentiment
    puérilement limpide
    comme l'eau sous le vide
    une intuition que la vie et la mienne
    trempent leurs pieds revigorés
    dans ce bain bleu de Syène

     

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#125

     Allez, tiens... un parti pris :

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