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esgourdes

  • si bémol

    Docile enchantement, vespéral adagio
    ajustant au cordeau son journalier point d'orgue
    un désastre émanant de quelque vaste morgue
    tire au ciel bayadère un occulte rideau

    Répondant en écho à cet ornemental
    larme sentimentale et oisive langueur
    gouttent, rallentado, leurs partitions du chœur
    depuis le caniveau jusqu'au sobre canal

    Micellaire déclin, le chant de la journée
    écaille sa livrée dans le suspens de l'air
    Qui remet à demain ce que ne fut hier
    Qui, attendu ailleurs, contemple son plancher

    Fallacieuse évidence ! Et non : rien ne s'endort
    de l'âme ni du corps, ni de la ritournelle
    que murmure à l'esprit l'enfantine crécelle
    en n'ayant oublié rien de son chant de mort

    Solitaire - toujours ! pleure une mélodie
    à l'étrange harmonie, survenue, sans pareille
    élaguer le récit persistant à l'oreille
    dans la surprise pure et sa cacophonie

    Là, soudain, tout se tait : recherche, sens, métrique
    le tableau de l'automne et son ajournement
    Peut-être est-il alors possible, mon tourment
    que se résume l'Ordre à ce verbe atavique :

    Si...
    (ma montre n'était molle ?)
    Je rêve en si bémol un été qui s'enfuit

     

    Les poLésiaques

    tiniak ©2012 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#165