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dé à coudre

  • caisse, hier

    Le cœur a sa fenêtre ouverte
    La forêt bien rangée devant brûle tout son flanc droit
    Ça va chauffer plus fort à présent, sous les toits
    que, sur le bout des doigts, ont repris les décomptes
    des passagères hontes
    et des gentils émois
    quand, depuis l’occident un vent court à sa perte
     
    Ou c’est peut-être moi qui me fais à l’idée
    que le jour a passé sans que je ne le vois
    nichée toi, niché moi
    dans quelque dé à coudre
    avec nos grains à moudre – et de concert, encore !
    jusqu’au délit des corps dans le content des chairs
     
    Mais – je ne rêve pas…
    cela fait bien longtemps que tu n’es plus personne
    que je n’ai que dix doigts
    pour joindre mes deux bras
    et que je m’époumone à maudire l’automne
    quand l’hiver est bien là, en bas, rue Salomone
     
    Ou alors quoi ? Courir ?
    Bondir, là ! sur tes pas qui se sont effacés
    depuis quelques années vers un autre Agadir
    sa paire de saphirs et son autre patois ?
    Puisque je les entends toujours dans l’escalier
     
    Je ferme la fenêtre
    La forêt peut brûler, je m’habille de fleuve !
    Qu’est-ce… j’allais chercher
    …en traversant la pièce où tu restes cachée
    dans ta dernière épreuve ?
    Pour que je m’en émeuve, tout l’être !
     
    Ça, qui me le dira ?
     

    poésie lubrifiante,lol y tasse, dé à coudre

    tiniak ©2014 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki# 232