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totalitaire - Page 2

  • présupposés

    J'aurai vu des maisons s'affaler sur le ventre
    au point que rien n'y entre plus des anciens courants d'air
    que le soupir au flux saturé de poussières
    de qui vient à souffler dessus
    parmi les intrus volontaires
    acharnés à en restaurer
    - fût-ce à seule fin d'inventaire,
    le prestige qui prévalut
    à leur charme, naguère

    J'aurai tendu l'oreille aux orgues sidérales
    et leur verve orchestrale aux cycles chaotiques
    sur les mers en sommeil, vides palais antiques
    avec, aux plafonds mis à mal,
    le désastre des céramiques
    où ne se peut plus déchiffrer
    de l'ample partition lyrique
    toute la puissance animale
    dans le concert mythique

    J'aurai flairé le sang des virulents carnages
    qui fondent sur les âges sourds aux avertissements
    que leur donne à connaître le rêve béant
    où s'est engouffré tout de l'être
    et tout de l'être en résultant
    qu'une intuition de la beauté
    exonérée du cours de temps
    s'offre et se refuse à paraître
    autre que librement

    J'aurai caressé l'or des fortes alchimies
    qui décantent les fruits des corps ivres de fulgurance
    quand désir et amour disputent la balance
    et se découvrent au détour
    d'une soudaine et vive danse
    parvenue à en allier
    dans un vertige de jouissances
    la brutalité, le velours
    par égale incidence

    J'aurai pris à mon compte une saveur de l'ombre
    où s'amoindrit le nombre de passes jusqu'à sa rive
    et la fraîcheur du temps brunit comme l'olive
    où je déguste mon content
    économisant ma salive
    en ayant à cœur de conter
    mes contemplations électives
    à ce lot d'arbres bien vivants
    plutôt qu'à la solive

    Pour la ruine d'un siècle
    à nouveau le spectacle

    À l'œuvre magicienne
    l'écho des profondeurs

    À l'homme et sa folie
    l'essence des profondeurs

    Aux impétueux élans
    l'amour en élixir

    Pour finir en beauté
    la poésie encore

    ça, c'est plié !
    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • arrêt : fléchir

     

    dare press the button

    N'espère pas comprendre, à suivre du regard
    le trajet lumineux des trop rapides phares
    que sont les météores

    Un présage de mort dans une pluie de cendre
    voici tout leur message, à lire ou à entendre
    au revers de nos jours

    Comme tout est fini des étoiles qui brillent
    qu'importe que vacille à nouveau l'autre face
    le ciel est un menteur où les rêves s'effacent
    demeure l'aujourd'hui
    lenteur, lueur et nuit

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • Ovale, perdure !

    oeuf.jpg
    Au val perdu
    foin d'Élysées
    l'écheveau n'y est plus auprès
    Adieu métiers, bures et Parques !

    Ovale n'est plus
    des Arts, Monique
    le flux solidaire et mythique

    d'où les règnes académiques ou monarques
    piédestant tour à tour Mireille ou Jeanne d'Arc

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

  • cendre y est

    Seau-A-Cendres.jpgL'air est plein de la place vide
    La poussière y flotte, subside
    une absence ne fait pas l'autre et lasse
    un silence que rien, qui, que, quoi, ne menacent
    Le feu est mort depuis ce jour
    Le seau de cendres dans la cour, seul en révoque
    l'humble fumet qui, discret, soliloque

     

    tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK