La lune est mienne
depuis que je tiens
entre mes mains pleines
ton doux bas sain
j'en contiens à peine
la danse d'airain
qui déjà promène
Vulcain
Pluton s'affole
à l'aube venant
sans que ne décolle
de corps s'aimant
aucun des deux pôles
que nos frottements
font à tour de rôle
titans
Mars n'illumine
aucun des foyers
de notre cabine
toute embrasée
quand, de nos échines
indisciplinées
fuse une albumine
lactée
Vénus défaille
la course elliptique
de notre bataille
est chaotique
et de nos entrailles
le choc anarchique
défie les ripailles
antiques
Saturne hésite
ses anneaux vairons
donnent de la gite
à l'horizon
quand mes doigts s'invitent
en révolutions
là où ça t'excite
au fond
Jupiter meurt
en toute ignorance
du simple et bon heur
des jouissances
qui viennent aux coeurs
mis dans la Balance
entre douce ardeur
et transe
Mercure accuse
Cassiopée à tort
d'agir en intruse
dans nos efforts
où ne se refuse
rien qui nous amuse
rien ne nous abuse
alors
Neptune amer
en reste interdit
c'est trop bonne chère
que d'appétits
se font sans mystère
sous les cieux sévères
et leur atmosphère
meurtrie
Uranus aurait
des raisons de voir
dans nos corps mêlés
certains trous noirs
où l'infinité
de l'éternité
à jamais se fait
avoir
norbert tiniak © 2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK