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  • Poitrinaire

    à mes soleils, de A à Z

    De ma poitrine le souffle court
    seul, au-devant d'un possible jour

    À son horizon, deux soleils
    joyeux et miens, presque pareils

    L'un moutonnant brun, l'autre pâle
    mais d'une intensité égale
    et vive
    et qui voudraient tant que je sois à les poursuivre

    Sans chaînes, des verdures grisent
    cortège d'ombres imprécises
    pays sages frôlant le train
    où s'étire dans le lointain
    matutinal
    du givre le livre blanc, meuble et virginal

    Chaque soleil a l'œil fendu
    - les deux font la paire entendue
    et m'offrent de voir au-delà
    des frondaisons au calme plat
    quelque incidence
    d'une lumière à faire son inadvertance

    Envisageable, une bleuté
    traverse l'aurore embuée

    Les rivières s'étalent, fleuvent
    la peau des vallées nues et neuves

    Y bat son plein
    l'euphonie de nos cœurs s'aimant de loins en loins

    Le complot pour la ruine du monde
    lève sa frénésie moribonde

    Toute parenthèse est impossible
    et doit renoncer à l'invisible

    Je mets à profit l'ultime instant
    les yeux remplis de soleils brûlants

    À midi, tout sera dit du jour
    Resterai seul et le souffle court

    tiniak - carnÂges
    © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

    à 2 voies(7-9 janvier)

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  • Mascaruades

    Petit Loulou, tu peux pas m'accraper !Soleil a son masque de lune
    s'éclipse
    avant que vienne à l'écrire une
    ellipse

    Sept jours ont passés dans ma poche
    s'assèchent
    Au donjon mon archer décoche
    sa flèche

    Le rigodon des abrutis
    s'égaille
    L'aube a repeint la nuit de gris
    sans faille

    Au bal masqué des jours heureux
    je cherche
    à quel aveugle tendre au mieux
    la perche

    La danse a repris sur le bou-
    levard
    Des simagrées dessous le loup
    s'égarent

    Cette danse est un feu de dieux
    qui pleurent
    de n'être pas plus amoureux
    de l'heure

    Quand le bal nu des âmes folles
    s'anime
    c'est la fin des tristes écoles
    qui prime

    Lune a mis son masque soleil
    et brûle
    Qu'il ne reste aux songes pareil
    scrupule

    Pour un Impromptu Littéraire - tiki #109
    tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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  • blind nécessité

    marcel bataillard, peintre aveugleSi loin que la curiosité emporte le regard
    il n'est possible à l'œil que lire le passé

    Au creux de cette main tendue pour ne rien compromettre
    le lieu de l'avenir est un geste éphémère

    Au cri sanguin que l'aujourd'hui lâche, le souffle court
    un instant de lueur, fragmentaire : l'esprit

    l'intention la meilleure ?
    l'obscure intensité d'infinies profondeurs
    l'aura vite absorbée sur son papier buvard

    la chaleur amoureuse...
    - ce Soi, fondu dans l'aire ! sa chaste nébuleuse
    colore l'atmosphère avant de disparaître

    la pensée vive encore !
    a tiré de l'oubli, droits dans leur lit de mort
    tous ceux de la fratrie qui connurent leur Jour

    L'esprit dans son entier, seul à mener la danse
    joue de son apparence et se fait pardonner
    de s'être pris les pieds
    dans le tapi, roulé par quelque dieu donné

    car l'esprit est aveugle (aveugle, il entend mieux)
    de là qu'il faille au mort fermer les yeux

     5 dans ton oeil

     tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    illustration d'en-tête : marcel bataillard, peintre aveugle.

    Et pour l'artiste, ceci à écouter : "I had me a vision... there wasn't any television... from looking into the... suuUUun!" THE PIXIES, Trompe Le Monde.

    Lien permanent Catégories : strabismes 1 commentaire