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décors cuivrés

corsPa-pou ! Pa-pou !
Deux cors se mêlent de gémir
(quand, moi, je suis trop fatigué)
Un rire (soupir) s'en est allé

Ce bugle ! - est-ce mon reliquat ?
remugle (remugle ?) tout mon fatras
m'enivre
et n'en finit pas de faire ses cuivres

Sur l'avenue Flandres-Dunkerque
je regarde passer le tram
Madame,
iriez-vous jusqu'à Albuquerque
pour quelque flamme
quelque envie de briser le cercle
ou par peur
d'avoir délibérément osé manquer l'heure ?

(du retour ?)

Amour,
quel hymne de fanfare
bourdonne au pavillon de Longs Retards !
quand, bourgeoises
(suivies d'une arobase)
s'indignent de trop conjugales bases
et s'adressent
dans la distance, fantasmes, caresses
hédonismes
aux contrefaits apanages et prismes

Un mot pour ce lardon
qu'il aura fallu passer au siphon
Ainsi font pucelles (chante !)
mais vous, madame, n'êtes plus si frêle...
pente !

Sur l'esplanade de la gare
j'observe un rang de voyageurs
Se pourrait-il, pétard !
qu'un seul... qu'une seule meure
de l'envie
de pousser jusqu'à Albuquerque ?
Oui, d'ici
à deux mains
repoussant les lourds battants du destin

Et ce souffle par les cors
de jeter mon aspect dans le décor

Tiens, j'ai faim ! Chèvre chaud ?
ou camembert mêlé de Livarot ?

Liverpool-Amsterdam
Se pourrait-il enfin... pour quelque flamme ?

Pa-pou ! Pa-pou !
De mes lèvres chèvre, chauffer l'embout
essoufflé
d'être encore à me vouloir embarquer
sur le port
où vibre la cacophonie des corps

Adieu, parties ! Je reste ensemble
Plaise qu'à vos dénis la mienne tremble

Singeons : l'art allonge la vie
A quoi bon se chercher des raccourcis ?

Mentons : crevez, madame...
J'ai mon billet Liverpool-Amsterdam

décors cuivrés

tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK 

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