Sous la pression d'une rage intense, fébrile
sa voix de roc se brise
murmure, pulvérise
une volée de gravier, de grenaille
de ce chantier dans ses entrailles
d'où le désir impuissant, la furie
le disputent à la mélodie
Le soubresaut d'un pleur
qu'évapore une vaine ardeur
la tient, l'effleure
qu'agite sous son sein et meurt
- cette vive douleur : il faut... il faut !
vaille que vaille que dure le show
Elle n'aura sans doute pas
deux fois seize ans dans d'autres bras
que ceux de la fatalité
qui fige les célébrités
de son ère
dans une apparition éphémère
comme en leur jeunesse illusoire le sont
toujours la flamme et le frisson
***
Page tournée, rendu au monde
un frisson meurt dans la seconde
***
Mes doigts font vibrer ta corde intime
voici que nous touchons au sublime
accord
des sens
Oh,
qu'un songe même en prolonge la danse
encore
un peu
puisque tu ne me rouvres pas tes yeux
***
Ce n'est pas l'écho
ce pas dans mon dos
Ce n'est pas toi qui me suis
mais ce fantôme que je fuis
***
Éponge-moi l'essence
ma fièvre
ma transe
Je sue à n'en plus pouvoir
Au coin des lèvres
un Gai Savoir
transpire
la chance
d'en connaître cette évidence :
la vie est un frisson
semblable à l'ultime abandon
tiniak - Ruades © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki #121