Je ne puis appuyer
sur la grille obstruée
d'où j'entends s'écouler ton fleuve,
ma mémoire
qu'un désir obstiné
d'aller me rengorger
peine, rage et regret, à l'épreuve
du soir
Le sommeil en son île charmante
s'il feint d'ignorer la charpente
sauf à multiplier
les théâtres usés
de la feuille à la page soixante
ne sait pas révoquer
du sang tout le carné
dont la seule odeur est absente
Mais le spectacle doit finir
aussi, j'attends de voir venir
avec le dernier acte d'un jour à mourir
les brillances lointaines me dire
où se perdre le souvenir
Et je garde, appuyé à la grille du fond
un caprice à l'idée ; j'en maquille le nom
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
réf. : Nobles et touchantes divagations sous la lune
Imitation de N.D. La Lune - Jules LAFORGUE
(poésie Gallimard, p. 60)
Commentaires
Ah oui, l'automne, la nature passée au barbecue !
C'est beaucoup mieux que la page 60;-)