Je suis ce petit homme
assis au pied de la falaise
tout un capharnaüm
tassé dans la toile de chaise
installée sur la roche où la marée s'apaise
et clapote à mes pieds
« Te lerras-tu, te lerras-tu, te lerras-tu...? »
Quelle était douce ma partie
quand tu te sortais de mon lit
dans la poitrine une accalmie de chaleurs
Ces rendez-vous que nous prenions
à nous effeuiller comme oignons
et raccorder nos inversions de vapeur
« Voyez comme on danse...! »
Tu me disais « Nos libertés
s'arrangent sur cet oreiller
des conventions de parité amovible »
Je versifiais des vérités
tout le désordre carnassier
raillant les passions résignées au possible
« Ma sœur, ma sœur, qu'as-tu donc à pleurer...? »
Sachant que n'y suffirait pas
notre entente de postulat
une équation s'insinua dans nos chairs
Il y fallait un résultat
dont les falaises d'Etretat
dresseraient bientôt le constat pour salaire
« Et -ri, et -ran, ranpataplan...! »
Je suis ce petit homme
au pied de l'immense paroi
tout un capharnaüm
dans la tête, au regret de toi
avisant sur la roche, à mon unique endroit
tes chaussures laissées
Que la fracture des années
ne se réduise à m'épargner
pour n'avoir pas accompagné
ton saut dans la blessure
tant le temps ronge la falaise à coups sûrs
Illustration d'après Danalyia
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#87.