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objections

fusil.jpgMais ce qui vient les yeux fermés avant le rêve
et que l'auvent de son ballet ne se soulève
le fourmillement de lumières
braisant la toile des paupières
pour que l'autre espace en surgisse
et que le songe y travestisse la pensée...
est-ce une intuition de l'âme
ou vous seriez à la fois tout et rien, madame ?
Oh, dame ! Madame pour qui
le rêve attend quand se prolonge l'insomnie

Mais ce qui roule dans le sang quand je travaille
au quotidien étonnement de mes entrailles
le feu coulant nu de la forge
me raffûte un cri à la gorge
ma peau n'en sait plus contenir
du plomb, de l'or, le meilleur ni le pire essor...
est-ce là confusion des sens
l'alliage de nos alchimiques suffisances ?
Oh, dame ! Madame Ma Mie,
quelle charnelle ardeur dégorge de vos fruits !

Mais ce qui touche aux sinueuses névralgies
quand le nez mouche une pleureuse nostalgie
trouvée sous un linge de poche
ou délogée de son encoche
la pergola où s'agglutinent
les calamités intestines
par les entrelacs de glycine ornementale...
est-ce d'affliction dérisoire
ou nécessaire propension à l'accessoire ?
Oh, dame ! Madame d'ici
je vous vois donner la becquée à vos petits

Mais ce qui meurt à bras ouvert après la danse
en murmurant une caresse d'élégance
la belle geste énamourée
à bout de lèvres déposée
dans un soupir en fin de course
où se reconnaît de la source un pâle écho...
est-ce un abandon véritable
ou résignation pure avant l'inéluctable ?
Oh, dame ! Madame sans qui
je resterais tendu sans un souffle de vie

tiniak - totalités mineures
© 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

(prémonition d'impromptu ?)

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