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À l’arrachée

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J'ouvre tout grand le ciel
pour y faire ta place
couler un bain de miel
dans tout cet infini
avant que tout soit dit
avant que tu ne passes

J'en tire le surplus
de rires superflus
de larmes inutiles
de paroles futiles
avec les ongles nus
de mes yeux affamés

Je veux tout arracher

de ses voiles dorés
- tous ces pans de nuées
sur sa béance vide
où les derniers subsides
affectés à l'averse
affolés se dispersent
perdus pour l'océan

de cette aube sereine
où migre un lot de fous
au vol teinté de roux
emprunté à nos plaines
longeant le littoral
aux franges abyssales
qui se moquent du vent

de son vieux mobilier
que des dieux détrônés
ont laissés à la hâte
regagnant leurs pénates
chez l'idiot domestique
et sa vierge atavique
et tout leur mauvais sang

des brillances des astres
que la nuit soit la nuit
où plus rien ne s'encastre
et qu'on n'y voie plus rien
que cette nuit de chien
au regard interdit
cherchant son hurlement

hurlerai à ta place
s'il te manque des dents.

© 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
à mon grand-père Eugène

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Commentaires

  • j'adore les 2 premiers vers - et quelques autres perles - mais l'ensemble m'échappe un peu... ce qui n'eugène pas, puisqu'il s'agit d'amours filiales d'une filiation qui n'est pas mienne ;o)

  • pensées chaleureuses et affectueuses.

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