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déraisons

Au jardin suspendu des temps d'inadvertance
quel est ton nom désir de vivre ?


Le vol irrésolu  d'un cheveu dans l'air frais
a plus de conséquence, allez
qu'au fil d'une pensée
l'enfance de l'idée se rêve
et peut tout expliquer du sourire des vagues
mais laisse au ricochet l'énigme du hasard
pour que la destinée s'attarde
assise à ses côtés
de ses yeux révulsés regarde
un cheveu s'envoler

Dissonance appuyée la neuvième minore
la victoire évidente, étale, d'un point d'orgue
mais l’œil qui se referme en masque le trésor
et le garde pour lui
le partage est ailleurs quelque part en cuisine
soit c'est la communion - d'extases,
soit c'est l'usine à gaz
qui fume son ennui, périphrase
un doigt de chantilly sur la lèvre ashkénaze

Le baiser réchauffé de son aire glaciale
découvre du velours le signal affamé
défaille, s'abandonne
ignore le vent fort qui dehors s’époumone
se livre obligeamment à l'autre ce mystère...
L'aigle quitte son aire
pour une immensité légère
son l'aile déployée
accueillant les parfums exaltés de la terre
où se tiennent cachées
les bonnes chairs pour la becquée

La lumière ténue d'un astre déjà mort
fait mine d'être vive encore
inspire une espérance
(l'ivresse de la persistance y est à bonne école)
et l'âme se console
des maigres contenances
que lui offrent nos carnes d'hommes
et danse
lunatique folle
empêtrée dans ses fumerolles
cependant que sous les gargouilles
s'agenouille un rang de grenouilles molles

Pour moi, suffise de cueillir
au jardin propre à épanouir
dans son terreau d'art et d'ennui
la fleur du nouvel aujourd'hui

tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK

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