fais-moi la courte échelle au pied de l’arbre à pain
que j’en tâte le fruit quand le géant sommeille
il s’est gavé de rhum, d’acras et de boudin
et ne voit pas sa fille avancer sous la treille
pour échanger son sein contre un jus de groseille.
fais-moi la courte échelle et lance-moi nos sacs
nous serons déjà loin quand ils auront compris
les vents de la marée répandent du ressac
le fracas impétueux de vagues en furie
adieu, coups et matraques ; liberté, nous voici !
fais-moi la courte échelle, un nouvel horizon
a déchiré le ciel où sont les disparus
cette aube généreuse en veut à ma raison
et me crève les yeux ce que je n’ai pas su
il est dans Sa maison - je ne l’aurais pas cru.
fais-moi la courte, échelle ! et laisse-moi encore
écouter ma sirène et son chant de velours
il y brûle une fièvre inconnue sur le port ;
allons, ma vie, mon rêve, aide-moi bel amour
je veux avant le jour sauter par-dessus bord…
enfantine, rebelle, énigme pour les yeux
dans le creux de la paume, en cœur, au bout des doigts
plus que bouts de ficelle et mieux que corde à nœuds
ressource nécessaire et neuve chaque fois
là, tout contre le mur, c’est l’échelle de soi, pure.
tiniak © 2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
tiki#25 - paru chez les Impromptus Littéraires
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Vegas-sur-Sarthe ; soleildebrousse
et Pandora
Commentaires
Déjà dit, le redis : c'est superbe!
vi, j'ai vu, et revu et je te remercie
j'avoue que ton avis m'importe, ici.
Je te tag si tu permets...
Que ferais tu des tes dernières 500 secondes avec 500 euro ?
http://colorsofpoulili.blogspot.com/2009/02/500-euros-et-500-secondes-par-poulili.html
Bonjour, j'ai suivi le lien pour voir...le commentaire sur le texte était comme une énigme.
Et me voilà encore drôlement rose de me voir citée ici.
Alors un grand merci tout simple.