j'aurais pas cru ça dieu possible
(déjà, vu que dieu, j'y crois pas!)
depuis, je me sens invincible
heureux fou, plus que moi y a pas
allant mains nouées dans le dos
je noctambulais l'avenue
sur le trottoir des Impromptus
dans le nez quelques vers de trop
le vent charriait des papiers gras
(quelques missives sirupeuses)
qui m'encombraient l'oeil et le pas
vague abondant l'heure hasardeuse
quand j'aperçus venant du sol
et ajoutant à ma déroute
l'étrange éclat d'étranges gouttes
comme escapées d'un jour d'école
non, je n'avais pas la berlue
il n'y avait aucun trucage :
c'est bien des mots qu'il pleuvait dru
aux flancs d'une nuit sans nuages
et ça me pleuvait droit dessus!
des mots dansants, des mots joueurs
des mots s'agrippant aux passants
et sur les pavés bondissant
pour arriver à ma hauteur
j'en ai lu un, puis deux cents, mille
j'étais pris dans un tourbillon
cette pluie tombant sur la ville
collait à mes basques, dis donc!
jusque chez moi, elle a suivi
mon trajet de rues en ruelles
adieu, costume de flanelle!
bonjour, noyade et pleurésie!
de congestion point, mais que d'ondes
m'entourant de prose et de strophes
un ballet déroulait sa ronde
en lettrines et apostrophes
ça m'a pisté à l'intérieur
envahissant mon territoire
investissant mon écritoire
et se jouant de mes humeurs
et ça me ravissait la vue!
des vers en veux-tu ? en voilà!
des incongrus, des pas courants
des chutes faisant la ola
autour de mots "Fin" souriants
ces mots ne m'appartenaient pas
mais ressemblaient à s'y méprendre
à tous ces mots que j'aime entendre
délire le monde et ses tracas
lecteur conquis, je fus tenté
de remonter jusqu'à sa source
le fil de cette logorrhée
et me préparai pour la course
manteau, chapeau, gants et pépin
je m'installai sous le nuage
qui poursuivait son déballage
et l'appâtai de mon calepin
c'est, de retour sur l'avenue,
que fut dénoué le mystère
du phénomène extraordinaire
logé au coeur des impromptus
et ça, je n'en dirai pas plus!
j'ai trouvé dans cette aventure
une voisine littéraire
pour qui j'enfile en écriture
une doudoune, jambes en l'air.
tiniak ©2008 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
c'est super joli, et plus que joyeux ce que tu as écrit là
une ode aux mots, dans laquelle Poupoune pourra se sentir bien il me semble :o)
Oh ben vi! La Poupone, là, pfiiioouuuu! Elle en a le rose aux joues et les mots lui manquent ;o)
(merciiiii!!!)
@MissTiss: des liens! des liens!... c'est bien à toi que cela revient.
@poupoune: bawoui!
doudoune, jambes en bas, ça fait poupoune. hé hé. bisous soeurette.
ça vole, ça vole, par ici et par là-bas :)
et ça m'enchante les yeux et les oreilles !
tsi hi!
salut, la jolie... t'as repris le surf ?
pure merveille !!!
on murmure dans la blogsphère autorisée que Poupoune a de jolis doudounes :o)))
Sur une demi planche et en équilibre sur un pied mais on peut dire que voui :)
tsi hi!
Maintenant que je suis à peu près remise de mes émotions (quoi que ;o) et après (rererere)relecture, je trouve que c'est vraiment un poème superbe!
@L'arpenteur : paraît que c'est qu'une légende, pour les doudounes à Poupoune ;o)
ben, c'est que je trouve que le cadeaux, ils sont plusse beaux quand c'est pas le jour des cadeaux.
sinon, moi aussi je te trouve superbe, doudoune -- eeeuh, poupoune.
hhheeeeeu... °-B
Hello Tiniak. Beau poème que voilà !
Et en plus de ton ode, j'aime beaucoup ton illustration.