je t'avais suivie, à travers Gahenne
jusqu'à sa frange méridionale
bordée d'arbres nains aux feuillages sang
de puiser le sang au pied meurtri
sur la terre où l'ocre jaunit
je t'avais suivie, mais je t'ai perdue
comme convenu, juste à la lisière
un regard encore avant la misère
et tu disparus, allure légère
sourire éphémère à la jambe nue
je gardais pour moi cette goutte d'or
ce bouton des trois entre tes épaules
nous savons tous deux quel heureux trésor
perle de la mousse que l'on frôle
à ce jeu de rôle, il n'est de plus fort
je gardais pour moi le chant de Gahenne
et son accent méridional
tu courais déjà la frange rousse
piétinant la mousse et la feuille morte
allant, jambe nue dans sa gaine d'ombre
allant, jambe nue rejoindre le nombre
© 2008 tiniak (nobert tiniak) DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
j'aime beaucoup cette poesie :!