Par quel extraordinaire
le vent semble toujours
certain de son bon cours
fonçant, tel un bélier
ployant les canopées
sillonnant les labours
et pas l'air de s'en faire
des nœuds
Par quel tour de magie
charriant son lot vital
et ses calamités
l'eau, masse primordiale
s'invente des nuées
ou des parois glaciales
et pour le même prix
juteux
Par quel ordre latent
puissamment tellurique
aux formes plantureuses
et gourmandant la chair
se conforme la terre
au chaos dominant
laiteux
Par quel transport fébrile
sauvage et furibond
jailli d'un lent mouron
- toutes langues dehors !
le serpent incendiaire
au foyer, sûr naguère
s'offre, pour bonne chère
nos yeux
Ô père, mon pair !
Ô ma sœur femme...
qu'allons-nous mouiller près des terres
quand le vent souffle sur les flammes ?!?
tiniak ©2016 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK