Venue pour toucher le pompon
des matelots, des grands garçons
La Sto ’ se rend à l’évidence :
« Ce port de Brest, c’est pas jouvence ! »
Elle a mis tout son attirail
s’étant juré, vaille que vaille
qu’elle irait jusqu’au bout du quai
voir quoi pouvoir y ramasser
Mais les matelots d’aujourd’hui
s’en vont dormir chez eux la nuit
et ne confirment pas l’adage
qu’ils montent vite à l’abordage
Las, tôt rendue en bout de quai
force lui est de constater
qu’il n’est, pour lui tâter le con
que le vent et le goémon
Ce n’est pas une thalasso
dont se satisferait La Sto ’
mais d’une gaule droite et vive
comme une baume, une dérive
Elle a des visions de drakkar
débarquant à Brest sur le tard
pour l’enlever en pleine mer
pour lui faire bien des misères
Mais la plage et le port sont vides
Storia , son recueil d’Ovide
sous le bras retourne au café
du vieux port boire une lampée
Venue pour toucher le pompon
La Sto ’ rajuste son jupon
jurant comme un vieux loup de mer
La sto’ dit : « Non, c’est trop galère !
Tonnerre de Brest et Mille sabords!
Si je reviens dans les parages
Je vais te réchauffer ce port!
Nom d'une bite (d'amarrage)!! »
tiniak le niak(oué!)