Une lune abîmée pour une lune neuve
l'une au ciel étoilé, l'autre au fleuve
mince linge laissé par mégarde
livré au vent sur la rambarde
qui l'aura dénoué sans effort
pour l'abandonner sur le bras mort
du géant sinuant à travers le décor
Pour une lune neuve une lune abîmée
l'une flotte, où l'autre illuminée
pâlotte un visage humide et froid
qui se pourrait masquer d'un doigt
et n'empêche ni ne sait ternir
les milliers de billions de sourires
que nous font dans son dos les astres et leurs lyres
A choisir l'une ou l'autre aurais-tu hésité ?
Ce ciel n'est pas le nôtre, allons ! Viens, j'ai plongé.
tiniak ©2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK