1984 !!
Les doigts tout bien rongés d'inénarrable
l'œil poli, cependant, sur la joue
aux lèvres, une bourgeoise moue
qui dit qu'il a su ranger son cartable
je vois flou
Elle... ne viendra plus arborer son fanal
- ce ruban à sa jupe au pli dominical...
Il fait trop chaud, peut-être
quoique l'herbe soit douce et tendre sous le hêtre
ma Cousine
et sa danse au-devant du fumet des cuisines
C'est quinze août sur la nappe
une fièvre me happe
la confrérie hennit
meugle, frétille, jappe
et pas moyen, d'en préserver mes ouïes !
Oh, dis !
Que feras-tu de ces agapes
quand, le cul au bord de la trappe
pas loin d'honorer son dédit
là, vers le plus profond du puits
tu plieras ta serviette
voisine à la verrine tête
mais - oullah ! grosse bague...
avec ton époux près de toi comme une blague ?
Et ça poursuit, sans la fourchette
(orné de superbe Entre-Nous)
le verre aussi gras que la joue
les mains plongées dans sa bêtise
un propos exempt de franchise
le pied massant quelque braguette
Une trompette pleure ailleurs
- est-ce un cornet en si bémol ?
Vous me disiez z'à bonne école
et me fais l'effet d'un menteur
Mais quand finira ce repas !?!
Bon, je ne verrai pas ma joie
- pas dans l'heure...
Allons, goûtons cet autre plat !
Cet Autre...
tandis que l'alentour se vautre
sur ses ris
encombrés d'aucun Aujourd'hui
tant que chantent
à leurs n'oreilles
des Lendemains z'épais sous leur charpente
vermeil
C'est novembre et semblable
à passer, sans broncher, bien plus d'une heure à table
tiniak ©2015 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
"You showed me that silence can speak louder than words"
pour un Impromptu Littéraire - tiki#247