Dans le carré de la fenêtre
un vert acide oppose au bleu
sa frange où l'or vient de renaître
aux dépens d'un matin laiteux
Sur mon dos pèse la douceur
confiante et s'éveillant à peine
que l'évidence de ton cœur
prodigue au fil de ton haleine
Ma fille
Déjà la journée à ton nom pétille
A nous deux, dans l'interminable
dessin, la phrase ambulante
se joue l'amour inénarrable
par où nos esprits s'apparentent
Tu as le goût des fleurs mâchées
au ras des gazons mollissant
Dans tes yeux logent des aînés
caribéens et bienveillants
Ô Sœur
d'un même sang tiré des profondeurs
Demain, ton sein à la fenêtre
ouverte sur le fruit nouveau
que tu donneras à connaître
à la terre, au feu, l'air et l'eau
tu viendras m'arracher le ventre
en déposant entre mes bras
l'autre, déplacement du centre
par qui le Sang découlera
Toi, mère...
pas moins aujourd'hui dans les yeux du père
Aimée
Aimable
Et de toute vérité véritable
Zoë
la vie qui de ma vie est le nom révélé
tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
(18/4/2011)