Ventripotent et satisfait
mon rêve de ta carne sait
l'intérêt et le dividende
qui valent que je vilipende
tout le soûl
que j'ai de te voir du ciel tomber à genoux
pour me présenter ta sébile
au lieu de dandiner, fière, ton cul de fille
Ah, pauvrette !
Plaise à mon chien que jamais jamais ne s'endettent
l'un envers l'autre
nos cœurs et âmes
Allons-nous, plutôt un à un, pour que se vautrent
dans l'abandon des bacchanales
entre nos yeux, nos mains, ton pénil et mon pal
Francs du collier comme du sang
aimons-nous dans le vif instant
qu'à flanc de port
les matelots chantant sourient à nos transports
Aucun écho d'aucun écot
ne tinte sur l'embarcadère
Ne sois pas ma pute à gogo
je ne serai pas plus ton pair
que ton égal
dans l'accord premier de la femelle et du mâle
Finissons-en des tractations
Joyeuse-m'en, des allégresses !
Précieuserai ton rubis con
l'entier logé entre tes fesses
avec allant
et dans la vapeur magmatique de nos sangs
Orchestrons-nous de cris en râles
chacun son tour à la baguette
et, dans ce concert à tue-tête
dramatisons d'originales arguties
pour le ravissement des complets appétits
que vocalise
notre souverain oubli des Qu'On Se Le Dise
Je me ferai ton incendiaire
si tu daignes jouer au pompier
garder tes socquettes aux pieds
au nez, tes lunettes sévères sous ton casque
aux reflets rougeoyants de crinière de masque
C'est magie !
comme se font ludiques nos hypocrisies
« Après toi... » ? « Après tout... » ? Mais non !
Sachons que nous n'en ferons rien
Tu m'as vu promener mon chien
Je connais tes fausses raisons
C'en est fini, allez ! c'est dit, des révérences
D'autres auront à se charger
de dresser le bûcher en place
publique, avec la populace
en rang d'oignons, la main levée
prête à scander, salace curée ! la sentence
Nous ne sommes pas d'un pays
où passion se vit au grand air
Pourtant, remettons le couvert
Nous devons nous aimer ici
sous la menace
d'un siècle d'ordre et d'opprobre aux jurons pugnaces
Foutons-nous-en !
Hier ni demain ne seront le vif instant
qui nous emporte
ayant pour nous la complicité grave et forte
des marins
groupés, dos tournés, pour nous préserver du grain
tiniak - carnÂges © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK