Pauvre, le rire passe et claque des talons
s'efface, emporté par les sifflements humides
glissant sur la chaussée où la journée se vide
et draine un long ajournement de peine humaine
à l'heure où vêpres sonne au clocheton
le prompt rapatriement des singletons
Impaire, une frise de néons clignotants
électrise des yeux saisis d'envie puérile
et la fièvre flouée des amours malhabiles
s'invente un réconfort de carne appétissante
sous des voiles plastiques transparents
qui pointent dru au tétin provocant
Oh, calade !
je l'aurais vue plus gaie, ta promenade
O tempora, o mores !
À battre le pavé, la monnaie de ta pièce
expire
et n'aura bientôt plus que du soufre à gémir
Lui qui va comme il peut après elles, toujours
jette sur son épaule un rabat de sourire
tient dans sa main gantée son dû pour le moins pire
et jauge, habitué qu'il est, la crèche où on le loge
(il fit son choix après son petit tour
parmi les friandises dans la cour)
Bégueule, elle annonce le prix comme il se doit
et feule un ordre avilissant qu'il exécute
surpris d'en apprécier autant la force brute
salive, avant de tout céder à la dérive
maintenant ligoté, les bras en croix
savoure et jouit pour la première fois
tiniak © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
pour un Impromptu Littéraire - tiki#77