L'aube sonore par les jardins
 son triomphe sur le murmure
 d'une nuit qui jamais ne dure
 et ploie sous la roue du destin
Marquant le ciel d'une griffe pâle
 par où l'orient va soulever
 le jupon noir de la nuitée
 l'horizon, c'est l'autre signal
Tout, le spectacle de la prière
 dans les biais sous la nuée grise,
 le chant des amours compromises,
 soit révélé dans sa lumière
Il faudra donc remettre à l'ouvrage
 les "bonjour", les "salut, mon vieux"...
 "je n'aime rien tant que vos yeux"...
 affichant qu'on a le courage
Au jour venant, quel train de babioles
 allons-nous trouver au marché
 dont nous espérons contenter
 la frénésie des courses folles ?
Avant le soir, il fera beau mettre
 en ordre les ajournements
 avoir soldé nos sentiments
 fermé les volets aux fenêtres
Le jour venu, quand je n'aurai plus
 rien de cela à redouter
 la nuit blanche m'aura gardé
 ouverte une porte inconnue
Et de ce jour, la messe dite
 je l'aurai divisée par huit.
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
 illustration : Chantal Haboyan, L'Aube.
Chantal Haboyan est décédée le 22 janvier 2011, merci de lui rendre hommage en visitant son espace.
 

Commentaires
les nuits blanches vont bien à ta plume... mais il n'est de plus belle aube que celle qu'on rejoint l'âme et le corps reposés.
Nuit blanche ... Liberté qui surpasse le rêve !
A propos de ce poème "l'aube s'honore" et du tableau "Aube" de ma sœur Chantal Haboyan, j'aimerais parler avec vous. Savez-vous qu'elle est décédée en janvier 2011 ?