Douze lunes toutes neuves
  et chacune s'abreuve
 et chacune s'abreuve
 au laiteux arrivage
 qui se fraie au ciel un passage
Douze lunes toutes blanches
 et chacune  s'épanche
 s'épanche
 dans mon œil étonné
 qui veut toutes les embrasser
Celle-ci pleure
 des mots, des mots
  Cette autre lui masse le dos
Cette autre lui masse le dos
 Celle-là encore s'effeuille
 déjà me retourne un clin d'œil
Ces deux jumelles qui fredonnent
  Cette belle qui fanfaronne
Cette belle qui fanfaronne
 et cette petite à genoux
 qui hurlemente avec les loups
Celle-là récite un poème
  à sa voisine au teint de crème
à sa voisine au teint de crème
Celle-ci qui pèle un mouton
 en passe à l'autre la toison
 et la dernière avec ses dents
 en coupe le dernier fil blanc
 Douze lunes pour une nuit
Douze lunes pour une nuit
 et chacune qui me sourit
...l'est-y pas belle,
 lune de miel, la vie ?
tiniak ©2009 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
