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  • Humilité d'un crâne dans un désert connu

    crâne

    Tu dis, ce jour
    « Le sable rouge est
      comme une mer sans limite », et
    l'imite, comme le sang bouge
    un rais de soleil aviné;
    amère, étale
    sa tourmente abîmée
    sur une mer, étale
    à pentes mesurées
    son déclin journalier

    Aussi, Amour
    j'y vais, sans fard
    couler d'un long regard
    ton reproche à la brune
    dans le sable des dunes
    salé !

    Brune ronde
    aux lunes blondes
    rousses, noires
    virgules d'or, plein ivoire
    que dans nos yeux las sonde
    un autre et méritoire
    désert
    (trop vaste reposoir pour nos petits enfers)
    aux brillantes parures
    épures
    de chaos très inconcevables
    (peut-être si nombreux que tous ces grains de sable ?)
    j'aime ton rigodon
    y laisse dépenser
    allez ! du Monde est Monde
    tout le peu que j'en sais

    Rouge et brun grain de sable
    y comprends que mon cent est seul à l'Un Fini
    que fable
    mensongère l'ennuit
    quand une vérité palpable
    de sable se nourrit
    et sèche
    sous le grand dais rougi aux limites revêches
    mon sang
    sur mes restes blanchis qu'accuse encor le vent

    Là, seul
    et crâne
    je souris à demi
    la bouche dans le sable
    aux soleils familiers
    qui vont leur journalier
    me quitte enfin sans bruit
    remarquable

    tiniak © 2011 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
    pour un Impromptu Littéraire - tiki#128