Donc, les frimas taraudent :
"Cette âme est par trop féérique
"et se pâme et minaude
"aux frais de soleils emphatiques
"sans plus d'égards pour ses coturnes
"se paie des queues de météore
"en rehausse tout son décor
"de dramaturgiques nocturnes
"pour satisfaire
"d'hypothétiques suprématies corollaires"
Hors cet Ici et Maintenant
rien de probable, cependant
que balance entre chaud effroi
et brutalité d'être à soi
collé au centre, mais pas mièvre
ni fard à se rosir la lèvre
que le sang
qui charrie sans juger humeur et sentiment
Mais d'insister encore
Et de faire le compte :
"À l'an, sachant quatre saisons
"- pas comme la pizza ; chacune sa façon !
"Ce monde...
"une vue de l'esprit les conçoit à la suite
"une autre objectera qu'au cercle, point de fuite
"que la révolution, avec, en son milieu
"une pondération de qui-mieux-mieux ;
"choisirez votre cours...
"aucune solution de voyage à rebours !
"Alors, ces nostalgies..."
Hiver est à la fête, il sucre sa campagne
offre des promotions sur les béatitudes
tire des afflictions son lot de servitudes
partage les regards vers le fleuve ou le bagne
(de piétiner après nos Petites Compagnes)
et s'en fiche...
Des pieux au fond des yeux, tous les chiens à la niche !
Langue pendante,
va l'aberrante
stupéfaction des âmes charitables
Désemparée
de constater
chaque année les affres impondérables
Et les frimas de s'indigner
que mon âme peu saisonnière
n'ait cure de se conformer
aux abattements séculaires :
"Cette âme, dame ! peu lui chaut
"que d'autres n'aient les pieds au chaud"
Mais qui triche... ?
avec de gros sabots et quelques rimes riches !
Pas mon sang, ni mon œil, ma langue, ni ma main
Peut-être à mon cerveau le bulbe rachidien
et encore...
Mon chien aime jouer avec tous ses ressorts
Et mon âme ?
Elle n'a pas tranché
mad'moiselle ou Madame...
Convenons, après tout : qu'importe la saison
il n'est de contempler que des révolutions
le carnage
À chacun d'y trouver dommage ou avantage
tiniak - Ruades © 2010 DUKOU ZUMIN &ditions TwalesK
Commentaires
déconstruire le sens,casser les attendues,errer dans son inconscient sans s'y perdre,ramasser le tableau et en son centre retrouver le peintre seul dans sa pire saison l'hiver.
la force visuelle et picturale de cette écriture me fait dire qu'elle s'est affranchie de toutes les aliénations qui font tomber de nombreux écrivains.
je vous salue .
Grand merci pour cette manifestation, on ne peut plus explicite, de votre intérêt.